John Dowland incarne génialement les raffinements de la musique élisabéthaine et personne ne peut rester insensible en écoutant ses « Lachrimae » baignant dans la lumière tamisée d’une mélancolie souvent bouleversante.
Toutefois, le parfum typiquement anglais de ces « Songs » requiert un art du chant accompli, qui tourne volontiers ses regards vers les innovations venues d’Italie.
Grands experts de Monteverdi, Eduardo Egüez et ses musiciens de La Chimera rappellent cette filiation, entourant le ténor Zachary Wilder qui a su faire sien ce « jardin anglais ». Par la franchise de l’intonation, la clarté de la diction, la gestion du souffle, il sait trouver l’accord parfait entre la préciosité anglaise et la sensibilité italienne.