On ne présente plus Vivaldi, parfois dédaigné par ses contemporains, mais auquel le temps a su rendre raison.
Plus d’une quarantaine d’œuvres sacrées – contre plus de 600 concerts et opéras ! – qui ne furent redécouvertes que dans les années 1940 et dont sont jouées ici deux de ses œuvres majeures, le « Gloria » et le « Magnificat ».
« Ce projet s’inscrit dans mon intérêt de toujours pour la musique à voix égales et renvoie à une pratique liturgique commune à toute l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles…
Je trouve étonnant que les partitions de Vivaldi ne soient pas plus souvent données avec des voix égales, car il n’y a pas de difficulté particulière à rassembler deux chœurs féminins. On fait ainsi chanter ensemble aux sopranos du chœur les solos, de même que pour les altos. Ce qui produit une puissance exceptionnelle et confère à la musique de Vivaldi, qui est foncièrement théâtrale, un caractère opératique.
Faire du Vivaldi, c’est tout simplement euphorisant.
L’aborder, c’est baigner dans la plus grande jubilation.
Hervé Niquet