Opposer Farinelli à Haendel, c’est avant tout se plonger dans deux styles, bien que les œuvres aient souvent recours aux mêmes livrets.
Haendel a toujours tempéré la virtuosité italienne au profit d’une musique cherchant le cœur de l’émotion. Il a su, probablement mieux que les compositeurs de la troupe rivale, créée par le fils du roi Georges II et dominée par Porpora, jouer de la virtuosité sans la rendre dominante ou nécessaire à elle-même.
Léopold Gilloots-Laforge fait partie de la plus jeune génération des contre-ténors : lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux – dont celui d’Avignon en 2019, – il a pu déjà collaborer avec des personnalités de la musique et de la scène – à Montpellier, à Tours, à Massy – qui ont pu apprécier la qualité attachante de son timbre et son exigence musicale.
Il partage l’affiche de ce concert avec le pianiste Paul Montag qui assume pleinement le choix du piano qui permet en effet de mettre au premier plan la richesse des contrastes orchestraux de la musique de Haendel.